Tort

Si vous lisez cet article, vous n'avez pas TORT.

Si vous avez TORT, c'est que vous n'êtes plus sur le chemin de la vérité, le droit chemin mais sur un chemin en courbe, un chemin tordu. TORT a bien la même origine latine que le verbe TORDRE.

On ne retrouve jamais TORT dans la conjugaison du verbe TORDRE bien que certaines formes soient phonétiquement identiques. Je TORDS, il TORD, TORDS !

Il existe un ancien participe passé que l'on emploie toujours dans quelques expressions comme pour désigner certaines parties du corps de l'homme ou d'un animal. Il s'agit de l'adjectif TORS, TORSE (ou TORTE). Il a des jambes torses. 

clocher tors

Voici une phrase où l'adjectif utilisé dans son sens figuré signifie pervers : C'est deux pays qui se sont battus : le mien et un autre. Le mien, droit et solide, l'autre tors et le cœur pourri. (Un de Baumugnes - Jean Giono). 

Et si cela ne suffisait pas de tordre une fois, on peut RETORDRE. Et l'on obtient alors RETORS, E. L'adjectif est employé pour une personne pleine de ruse, d'une habileté tortueuse (un avocat, un policier, un politicien retors).

Tous les termes que nous avons vus sont utilisés dans l'industrie textile dans les techniques de TORSION des fils. Cela m'amène à préciser que RÉTORSION existe aussi, bien que cela soit dans un autre domaine.

Nous devons parler également des homophones de TORT car il y en a d'intéressants.

D'abord, le TORE qui, pour faire simple, est le volume d'un anneau, d'un pneu.

Il a aussi TAURE. Serait-ce donc dans la famille Taureau, la mère ? Non, c'est la fille.

Le dernier mot est TORR. C'est une unité de pression équivalente au millimètre de mercure (1 Torr = 1 mmHg) nommée en l'honneur du physicien Torricelli, inventeur du baromètre à mercure.